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DÉSHERBAGE La réussite passe aussi par des pratiques culturales adaptées

Le faux-semis a montré son intérêt pour une meilleure gestion des ray-grass

Concilier pratiques culturales, chimie et rotation : une stratégie gagnante pour maîtriser au mieux le désherbage au sein de la rotation. Les résultats de la plateforme Herbinnov, conduite par Bayer, le prouvent.

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Le faux-semis a montré son intérêt pour une meilleure gestion des ray-grass
 
nstallée sur 4 ha en Seine-et-Marne à Coutevroult, la plateforme Herbinnov de Bayer a permis de tester entre 2013 à 2018, en conditions réelles, différentes stratégies de désherbage. Si les essais visaient à comprendre comment préserver l’efficacité des herbicides inhibiteurs de l’ALS en présence de ray-grass résistants, l’objectif était aussi de quantifier l’impact des pratiques culturales. Labour, faux-semis, décalage de la date de semis, semis direct… toutes diminuent le stock semencier et donc limitent le recours aux herbicides. Alors que les résultats de la dernière campagne se dévoilent progressivement, ceux des dernières années confirment l’intérêt de diversifier les pratiques culturales tout au long de la rotation.

Labour et faux-semis, deux stratégies complémentaires

Travailler le sol dès la récolte des céréales permet de faire lever un maximum d’adventices pour les détruire ensuite mécaniquement ou chimiquement avant de semer la culture suivante. Cette technique, dite du faux-semis, permet de réduire le stock semencier très facilement, à condition que le climat de fin août-début septembre soit propice à la levée rapide des mauvaises herbes et au passage des engins. La pratique peut être répétée deux ou trois fois avant le semis. Elle sera d’autant plus efficace si elle est combinée à un décalage de la date de semis (cf graphique ci-dessous). En 2015, elle a détruit plus de 100 plants/m2, sur une densité initiale de 723.

Reporter les semis de trois semaines

Des essais ont ciblé l’impact du décalage de la date d’implantation des cultures d’automne. En reportant de trois semaines celle du blé, de début octobre à fin octobre, la levée des adventices est bouleversée. Le travail du sol, censé lors du semis activer la levée des adventices en remontant leurs graines en surface, coïncide avec une période où les conditions sont moins favorables à leur germination. Ainsi, sur la campagne 2016-2017, un décalage de trois semaines a réduit de 83% la densité de ray-grass observée dans les parcelles en sortie d’hiver (avant traitement). Le gain de rendement peut aller jusqu’à 25 q/ha en combinant faux-semis et décalage de la date de semis.

Source : essais Bayer 2014-2018 - Plateforme Herbinnov (Coutevroult - 77).

 Et si vous testiez le semis direct ?

Si le semis direct est souvent associé à une consommation accrue d’herbicides, les essais conduits au sein d’Herbinnov ont montré que cette technique limitait la levée des adventices. En effet, le fait de ne travailler que la ligne de semis n’active pas les semences entre les rangs. Combiner faux-semis et semis direct s’avère donc plus efficace comparé à un semis conventionnel pour diminuer la densité de levée des mauvaises herbes.

 

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